Le vin est un de ces plaisirs auquel, surtout à l’heure actuelle, nous ne devons et ne pouvons pas sacrifier. Plaisir de déguster, voire de savourer, un vin de qualité en famille à défaut de pouvoir le faire entre amis. Plaisir d’accompagner avec majesté un repas raffiné. Plaisir de marquer un évènement particulier et de lui conférer éventuellement une certaine grandeur.
Le vin, consommé avec modération, est synonyme de fête et de détente. François Rabelais ne s’y était d’ailleurs pas trompé lorsqu’il écrivait que « le jus de la vigne clarifie l’esprit et l’entendement, chasse tristesse, donne joie ».
A l’évidence, et dans une certaine mesure, le vin apparait donc comme une source de bienfait en particulier psychologique. Rien de tel qu’un bon vin pour délier les langues, apaiser les esprits et réchauffer les âmes
Mais le vin n’a-t-il pour effet que de chasser tristesse et donner joie ? Et bien non… Un petit rappel historique s’impose (sans qu’il n’y ait à y voir une quelconque volonté de publicité).
Depuis les temps les plus anciens, le vin a plutôt bénéficié d’une image favorable et pas seulement à raison de ses effets bénéfiques (mais temporaires) sur le moral. On parle d’une époque où le vin pouvait même apparaitre comme un véritable remède.
Hippocrate, médecin grec indiquait ainsi en 400 avant JC que « Le vin est une chose merveilleusement appropriée à l’homme si, en santé comme en maladie, on l’administre avec propos et juste mesure, suivant la constitution individuelle ». Il utilisait alors le précieux nectar comme antiseptique, diurétique et sédatif…
Notre merveilleux Fagon, médecin de Louis XIV, que nous avons évoqué dans notre Blog n°2 (Découvrir notre blog : Les Sarments, Une histoire), eut également recours au vin (de Bourgogne) comme remède au point de permettre au Roi Soleil de retrouver une meilleure santé.
Enfin, plus près de nous, Pasteur, qu’on ne présente plus, disait que « le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons ».
Bien sûr, on ne vous suggère pas de vous jeter sur votre bouteille de vin au motif que son contenu aurait des fonctions thérapeutiques sur votre corps et votre esprit ! Inutile de vous retrancher derrière Hippocrate pour justifier d’une consommation démesurée de l’un des premiers crus de Santenay.
Mais, il faut bien reconnaître que le vin et plus précisément le vin rouge, pris sans excès, peut présenter quelques vertus médicinales. La liste est longue de ces vertus associées au vin.
Ainsi l’affichette « Nos bons vins français au service de nos maladies », que je vous présente en clin d’œil, présente une liste tout-à-fait intéressante (non vérifiée toutefois) de maux auxquels sont associés des prescriptions thérapeutiques.
Je n’en citerai ici que quelques-unes, les plus représentatives de notre belle région, avec la posologie associée par période de 24h.
En revanche, je ne saurai trop attirer l’attention du lecteur de ce blog, sur les éventuels dangers de cette même posologie parfois quelque peu excessive… Une certaine retenue en l’occurrence ne devrait pas nuire à la santé ! Et un maximum de 2 verres, contrairement aux recommandations de cette bonne vieille affichette, me semblerait tout-à-fait suffisant pour lutter contre chacun des différents maux visés. N’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et que l’alcool est à consommer avec modération …
- Contre les courbatures : 1 bouteille de Nuits-Saint Georges
- 3 verres de Corton-Charlemagne contre les démangeaisons
- 2 verres de Chassagne-Montrachet pour tout problème lié au ménisque
- 4 verres de Gevrey-Chambertin contre les diarrhées
- 1 bouteille de Côte de Beaune contre la goutte
- 1 bouteille de Meursault en cas d’intoxication alimentaire
- ½ bouteille de Pommard en cas de nausée
- ½ verre de Bourgogne aligoté pour lutter contre la névrose
- ½ barrique d’Aloxe-Corton pour lutter contre l’absence de sentiments
- 2 verres de Montrachet contre la sinusite
- 1 bain de Bourgogne rouge pour améliorer les problèmes de varices et de veines
Par discrétion et retenue, je ne fais pas figurer ici de prescriptions thérapeutiques relatives au vin de Santenay mais un peu d’expérience et de connaissance permettront à tout un chacun d’établir avec précision la prescription la plus adaptée à sa constitution et à ses maux.
Et si vous souhaitez en découvrir un peu plus sur le vin de Bourgogne (et pas uniquement sur ses vertus thérapeutiques), n’hésitez pas à profiter - lors de votre prochain séjour aux Sarments - d’une des expériences œnologiques que nous mettons à la disposition de nos invités (Découvrir nos Expériences Œnologiques).
A bon entendeur, salut !
Constance
Propriétaire des Sarments