…. Celle d’un gîte innovant qui plonge ses racines dans la France du 18ème siècle
Les Sarments voient le jour au 18ème siècle.
Si la qualité du vin de Bourgogne est largement reconnue depuis le 14ème siècle, la culture de la vigne se développe considérablement dès la fin du 17ème siècle. Le vin de la Côte de Beaune notamment, déjà très apprécié et remarqué pour sa qualité, accède désormais à un nouveau statut étant alors considéré comme « le plus agréable et le plus salutaire » des vins, par la faculté de médecine de Paris. Fagon, médecin de Louis XIV durant les 23 dernières années de vie de ce dernier, n’hésite pas à prescrire au Roi Soleil, la consommation de ce délicieux vin en guise d’antidote à ses maux…
C’est dans ce contexte de formidable promotion de la vigne que Les Sarments sont édifiés pour y loger les vignerons attachés au service d’une puissante et noble famille propriétaire de terres à Santenay et Chassagne notamment.
Tout au long des 18ème et 19ème siècles, Les Sarments demeureront le refuge d’une de ces familles de vignerons santenois vivant dans ce qui n’est à l’origine que la seule maison, la typique petite maison vigneronne avec sa cave semi-enterrée et son espace de vie situé au premier étage (Découvrir notre maison et ses parties communes).
Chaque matin, notre vigneron part à la vigne, sa hotte sur le dos et revient le soir profiter de son logis composé d’une salle commune et de petites chambres.
Mais pour le vigneron devenu enfin indépendant à la fin du 19ème siècle, cet espace se révèle insuffisant : ne pouvant plus disposer des infrastructures viticoles de la noble maison voisine, il est obligé d’en créer de nouvelles ! Ce n’est en effet qu’à cette condition qu’il pourra, à son tour, exercer et développer son métier de vigneron.
Pour prospérer, il doit donc devenir indépendant. A lui de presser, vinifier, faire vieillir et mettre en bouteille son vin. Tout un art qui lui incombe désormais.
La tâche est lourde mais excitante. Notre vigneron se lance et se donne les moyens de réussir : il bâtit ou fait bâtir un second bâtiment à proximité immédiate de son habitation.
C’est ainsi que surgit de terre la première maison sur rue abritant le pressoir et réservée au travail du vin. Un porche marque l’entrée de ce nouveau bâti tandis qu’une petite galerie sur la droite permet d’accéder directement à la cour et à la maison d’habitation. C’est également cette petite galerie qu’emprunte le cheval de trait pour retourner à son écurie, le soir, après une dure journée de labeur…
Notre vigneron travaille et développe son art, acquiert peu à peu des vignes et une reconnaissance, une notabilité.
Puis vient son tour de transmettre.
La maison d’habitation et sa petite sœur sur rue traversent ensemble les époques et franchissent les obstacles…
Le 20ème siècle marquera un tournant dans l’histoire de la maison, avec des occupations peu à peu détachées de toute exploitation et d’importantes modifications dans la structure et la façade du bâtiment.
A la suite de son rachat en 2017, les nouveaux propriétaires, eux-mêmes présents à Santenay depuis plusieurs générations, se sont attachés, à retrouver l’âme originelle de la maison en dégageant les anciennes ouvertures, restaurant les façades et donnant une nouvelle cohésion à l’ensemble.
Aujourd’hui, Les Sarments tels les rameaux verts de la vigne qui repoussent chaque année, sont donc prêts à entamer une nouvelle vie (Découvrir nos hébergements)…
Constance
Propriétaire des Sarments